Soutien lors d'un deuil animalier
Vécu comme un véritable déchirement, un deuil profond peut parfois conduire à la dépression et celui d'un animal de compagnie est une souffrance très souvent taboue. Par peur d'être moquées, incomprises, voire dénigrées violemment par l'entourage, les personnes qui souffrent à la suite de la mort de leur animal sont bien souvent cantonnées au silence. Hiérarchiser les liens humains au-dessus des liens avec les animaux est un réflexe commun et lorsqu'une personne se retrouve endeuillée suite à la disparation de son animal de compagnie elle ne rencontre guère d'oreilles compatissantes à sa tristesse, passés les quelques jours qui suivent la mort de l'animal. Il est étonnant de constater qu'à l'inverse, l'opinion publique est régulièrement émue face à la détresse des animaux qui perdent leur compagnon humain.
S'il n'est pas rare qu'un animal dépérisse de chagrin et ne s'alimente plus après avoir été séparé de son maître, comment ne pas considérer, avec la plus haute estime, la qualité des liens qui peuvent se tisser, année après année, entre un humain et un animal. Il est probable que mes activités d'asinothérapeute m'aient sensibilisée à ce lien d'attachement fort entre les hommes et les animaux. Sur le plan spirituel, le lien aux animaux est d'une grande sagesse ; il nous connecte avec la création, la nature ; il nous force à passer outre nos repères cognitifs pour chercher à communiquer avec eux par le langage du coeur, du corps et de l'esprit. Lorsque nous sommes en lien avec des animaux, nous expérimentons la douceur, la fidélité, la sensibilité, la communication du coeur, autant de dispositions intérieures qui nous rapprochent de la beauté de la création et de son essence spirituelle.
"Dieu vient souvent nous visiter à la maison mais nous ne sommes que rarement là."